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Quelles évolutions pour la formation professionnelle ?

Publié le 09/11/2022
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Le marché de la formation professionnelle est en pleine mouvance ces dernières années en France. Après la mise en place du CPF et du DataDock pour les organismes de formation, le marché de la formation professionnelle continu son évolution entre nouvelles technologies, nouvelles attentes et nouvelles certifications. Quels sont les prévisions pour ce marché ? Comment va-t-il évoluer au cours des prochaines années ? Les réponses dans cet article.

SOMMAIRE :

  1. Le marché de la formation professionnelle en France
    1. L’environnement politique
    2. L’environnement économique
    3. L’environnement social
    4. L’environnement technologique
    5. L’environnement écologique
    6. L’environnement légal
  2. Approche micro-économique du marché de la formation professionnelle
    1. Les nouveaux entrants
    2. Les produits de substitution
    3. Les fournisseurs
    4. Les clients
    5. Les concurrents existants
  3. Conclusions : quelles solutions pour les organismes de formation ?

1. Le marché de la formation professionnelle en France

En France, le marché de la formation professionnelle connaît plusieurs influences, d’abord sur le plan légal. En effet, le gouvernement est le premier acteur d’influence sur ce marché, en imposant de nouvelles règlementations au cours des dernières années : l’arrivé du DataDock, l’évolution du compte personnel de formation… une sorte d’épuration du marché, afin d’imposer l’obtention d’un score convenable sur le cahier des charges des organismes gouvernementaux.

Cette nouvelle règlementation vise ainsi à offrir une place de marché plus propice au développement des performances individuelles et communes : les entreprises répondent toutes à des critères qualité spécifiques ; tous sont redevables de prestations dont la qualité est garanti. 

1.1. L’environnement politique

Le secteur de la formation professionnelle connaît une mouvance depuis la réforme promulguée le 5 mars 2014 (loi n° 2014-288) avec la création du COPANEF et du CNEFOP, deux nouvelles instances paritaires qui ont pour but de remplacer l’ancien comité paritaire national de la formation professionnelle, seule instance décisionnaire dans ce domaine jusque-là. La création de ces deux comités s’est faite suite au rassemblement des différents représentants syndicaux et patronaux, afin d’examiner les initiatives nécessaires à la réussite de la réforme de la formation professionnelle en France. Ils sont chargés principalement de définir les politiques paritaires dans le domaine de la formation et de l’emploi ; d’assurer la coordination de ces différentes politiques et d’élaborer la liste nationale interprofessionnelle, décrivant les différentes formations éligibles au compte personnel de formation. Ces deux comités ont pour finalité de concevoir la formation professionnelle comme un levier de promotion et un investissement compétitif pour les entreprises ; améliorer la lisibilité et l’efficacité du système afin de faciliter l’accès à la formation professionnelle de l’ensemble des actifs, salariés comme demandeurs d’emploi.

Le gouvernement a également décidé, au mois de novembre 2016, de dédier 200 Millions d’euros au cours de l’année 2017 pour le plan « 500 000 formations » à destination des demandeurs d’emploi, mettant en avant la formation comme principal critère de réinsertion professionnelle dans le monde du travail ou comme facteur de reconversion et d’évolution professionnelle. Cette action a pour but de porter à un million le nombre de formations à destination des personnes en recherche d’emploi sans qualification ou de longue durée. Ces réformes actées au niveau national ont ainsi une répercussion directe sur le secteur de la formation professionnelle, représentant une opportunité, car la modification de la législation liée à notre secteur va permettre d’intensifier les demandes en formation professionnelle de la part des demandeurs d’emploi et des particuliers dans leur globalité, générant une source supplémentaire de chiffre d’affaires pour les organismes de formation.

1.2. L’environnement économique

La formation professionnelle évolue dans un environnement économique relativement instable depuis la crise économique de 2008. En effet, au cours des dernières années le taux de chômage en France connaît une évolution quasi constante depuis l’année 2008 jusqu’au début de l’année 2016 où la tendance s’inverse sensiblement, réduisant ainsi fortement le nombre d’entreprises investissant dans la formation professionnelle au cours des dernières années. Sur le plan national, la masse salariale connaît cependant une progression atténuée, mais maintenue, grâce à la hausse du salaire minimum de croissance et à l’augmentation des cotisations de retraite.

Or, c’est sur ces cotisations de retraite qu’est indexée la participation financière des entreprises au titre de la formation. Le budget de formation des entreprises est donc dans un premier temps en légère hausse. En parallèle, les seuils de participation financière au titre de la formation ont cependant été abaissés depuis le 1er janvier 2015 avec la mise en place du compte personnel de formation, abaissant la participation à 1 % de la masse salariale pour toutes les entreprises de plus de 10 salariés contre 1,05 % auparavant pour les entreprises de 10 à 19 salariés et 1,60 % au-delà. Pour les dépenses de l’État et des collectivités, elles restent atones depuis l’année 2015 des suites des politiques budgétaires restrictives, impactant principalement l’AFPA. En somme, la légère hausse constatée précédemment se retrouve atténuée par la baisse d’obligations de participation au plan de formation des entreprises.

Concernant les besoins en formation et selon l’organisme Xerfi, spécialisé dans les études de marché, ces derniers devraient tout de même augmenter au cours des prochaines années dans certains secteurs comme la sécurité des biens et des personnes, la santé ainsi que l’informatique.

Sur le plan concurrentiel pour les organismes de formation, l’intensification de la concurrence par l’arrivée des universités, des établissements privés comme OpenClassroom, des groupes d’intérims, mais aussi de grandes entreprises qui développent leurs propres « académies » à l’image des ténors Samsung ou OVH, influence fortement les tarifs pratiqués dans notre secteur. Au cours de l’année 2014, c’est plus de 31,59 milliards d’euros qui ont été dédiés à la formation professionnelle en France selon un rapport gouvernemental annexé au projet de budget pour l’année 2017. Cette somme, en hausse de 0,8 %, représente donc désormais 1,48 % du produit intérieur brut de la France, une part stable, mais en nette baisse face à l’année 2009 où elle représentait alors 1,60 % du PIB. Les dépenses concernant la formation des personnes en recherche d’emploi ont augmenté de +4,3 % soit 4,78 milliards d’euros. Les entreprises restent le premier acteur-financeur de la formation professionnelle en France avec un budget de 14,30 milliards d’euros, face à l’État et les régions qui représentent une dépense totale de 8,24 Milliards d’Euros et les ménages qui dépensent quant à eux, 1,37 Milliard d’Euros pour leur propre formation. De leur côté, 37 % des organismes de formation professionnelle déclarent une augmentation de leur chiffre d’affaires entre 2014 et 2015 alors que 80 % des entreprises déclarent avoir fait appel à de nouveaux prestataires en 2015.

En somme, le marché de la formation bénéficie d’une croissance stable malgré une baisse des dépenses, s’apparentant à une opportunité supplémentaire pour votre organisme de formation. De plus, l’évolution du taux de chômage a permis la mise en place d’aides financières dédiées par la modernisation de la législation en la matière, permettant aux analystes de prédire une amélioration de l’activité et du chiffre d’affaires pour les organismes de formation.

1.3. L’environnement social

Au cours de l’année 2016, les ménages ont dépensé 1,37 milliard d’euros pour leur propre formation. Face à la création du compte personnel de formation, les ménages ont su tirer parti de ce dernier avec 576 910 formations financées et plus de 3,5 millions de comptes activés au mois d’octobre 2016, sur la plateforme dédiée au CPF. Pour les entreprises, la tendance est à la priorisation des formations dites « obligatoires » comme les formations à la sécurité ; ou aux formations attenantes au cœur de métier. La crise économique subie par les entreprises a favorisé le raccourcissement de la durée moyenne des formations, passant de 89 heures en 2000 à 30 voire 40 heures tout au plus à ce jour. Dans ce même temps, le volume des personnes à former a, quant à lui augmenter, incitant les organismes de formation à mettre en œuvre de nouveaux services comme l’accompagnement. De surcroît, les entreprises favorisent à présent les formations individualisées ou interentreprises afin d’abaisser le coût au plus bas, contrairement aux formations intra-entreprises ou au coaching qui peut être bien plus dispendieux. Enfin, selon une récente étude de la FFP, la quasi-totalité des organismes de formation reconnaît que les entreprises réduisent grandement les fonds alloués à la formation en favorisant le facteur « prix » au détriment du facteur « qualité ».

Concernant les salariés, ils sont plus de 80 % à être informés de l’existence du compte personnel de formation et 34 % considèrent ce dernier comme étant une aide leur permettant de développer leurs qualifications. Enfin, plus de 92 % considèrent la formation professionnelle comme un véritable levier de compétitivité.

Sur les portails d’information sur la formation professionnelle, l’intérêt pour l’informatique représente 9,9 % du trafic et la bureautique 5 %. Les formations les plus achetées au cours de l’année 2015 sont avant tout des formations sur-mesure de courte durée, en effet les entreprises sont motivées par la capacité d’adaptation qu’offre cette modalité ainsi que la possibilité de former plusieurs salariés en même temps. Pour terminer, le compte personnel de formation connaît un vif succès avec plus de 6000 nouvelles inscriptions chaque jour sur le site officiel pour comptabiliser plus de 2 millions d’inscrits à la fin de l’année 2015. La mise en place de publicité à la télévision par le gouvernement a permis de sensibiliser grandement la population et donc de favoriser les inscriptions.

Le climat social est donc plus que bénéfique pour les organismes de formation malgré une forte mutation dans les demandes réalisées par les entreprises et les collectivités locales. La sensibilisation au compte personnel de formation permet d’intensifier la responsabilisation de chacun sur la formation et ainsi, d’augmenter la demande des particuliers permettant de réduire le déficit généré par la baisse des dépenses des entreprises représentant une véritable opportunité de développement.

1.4. L’environnement technologique

Le secteur de la formation connaît une évolution permanente face à l’émergence des nouvelles technologies : de nouveaux outils se développent au profit de l’individualisation des formations permettant d’apporter une prestation personnalisée selon le niveau et les attentes des apprenants. Ce développement de nouvelles technologies permet d’apporter sur le marché de nouveaux outils de formation tels que les « serious games » qui sont une déclinaison des jeux vidéo au profit de la formation.

Autre innovation, les MOOC, qui sont des formations à distance ouvertes à tous par Internet et les SPOC, qui sont une variante privatisée à l’image de la visio-formation. Enfin, l’apparition de la réalité virtuelle se plaçant comme une technologie complémentaire aux modes de formations traditionnelles, permet d’apporter une véritable interactivité sur les travaux réalisés, mais doit faire face à un coût relativement élevé, rendant difficile sa démocratisation à ce jour.

En somme, si la formation professionnelle connaît du renouveau sur le plan technologique, le coût peut cependant être prohibitif. Encore fortement méconnu par les responsables de formation dans les entreprises, ces nouveaux supports, virtuels ou non, sont avant tout une amélioration des conditions d’apprentissage, permettant d’accroître l’efficacité des actions de formation. Si les innovations sont nombreuses, elles n’ont à ce jour qu’un public très restreint et connaissent un manque d’intérêt de la part des entreprises.

1.5. L’environnement écologique

La formation professionnelle est un secteur peu touché par l’aspect écologique puisque la quasi-totalité des formations bénéficient de supports dématérialisés, accessibles en ligne sur des plateformes dédiées. Cependant, la formation intervient sur cet aspect en appuyant certaines thématiques sur le bon usage des fonctions d’impression pour éviter le gaspillage de papier par exemple. Enfin, l’évolution des moyens de formation comme l’e-learning permet aux organismes de formations de proposer des solutions de formations limitant le déplacement des salariés dans des lieux communs, et donc de réduire l’empreinte carbone générée par ces derniers.

1.6. L’environnement légal

Le secteur de la formation professionnelle est en pleine mutation depuis la réforme promulguée le 5 mars 2014(loi n° 2014-288) consistant principalement à sécuriser les parcours professionnels au niveau individuel et collectif ; concevoir la formation professionnelle comme un levier de promotion et un investissement compétitif pour les entreprises ; améliorer la lisibilité et l’efficacité du système afin de faciliter l’accès à la formation professionnelle de l’ensemble des actifs, salariés comme demandeurs d’emploi. Pour cela, le financement direct des actions de formation par le plan de formation est défiscalisé, ce qui induit la fin des règles d’imputabilité pour les dépenses directes des entreprises.

Depuis le 1er janvier 2015, l’assujettissement à une contribution légale unique à un seul organisme paritaire collecteur agréé (OPCA) en fonction du nombre d’employés et la suppression de la cotisation obligatoire de 0,9 % de la masse salariale due au titre du financement du plan de formation permettent de faciliter l’accès à la formation professionnelle pour les entreprises ayant des secteurs d’activités diverses et dépendant ainsi de plusieurs OPCA.

Depuis le 5 janvier 2015, tous les salariés et les demandeurs d’emploi disposent, dès leur entrée sur le marché du travail et jusqu’à la retraite, d’un CPF. Il permet l’acquisition de droits à la formation, mobilisables tout au long de la vie active (jusqu’à un maximum de 150 h). Il fait suite au droit individuel à la formation (DIF) et permet de bénéficier d’un financement pour la réalisation d’une formation qualifiante figurant sur une des listes établies par les instances paritaires.

Cette réforme apporte également un cadre plus restrictif en imposant aux financeurs publics ou paritaires de s’assurer que les prestataires sélectionnées répondent à six critères de qualité et que ces derniers ont apporté dans la base de données unique Datadock mise en place par le CNEFOP. La plateforme requiert ainsi des documents permettant de prouver que les objectifs de la formation qu’ils dispensent sont bien identifiés, ou encore, que les dispositifs d’accueil et d’évaluation sont adaptés. La nécessité de s’enregistrer sur Datadock découle directement d’une entente entre les 19 OPCA présents en France. Ainsi, tous les organismes enregistrés sur Datadock seront listés sur les catalogues publics auxquels pourront accéder les entreprises et les particuliers, confortés par un gage de sérieux et de qualité.

À ce jour, seulement 46 874 des 75 000 prestataires identifiés en France ont entamés une démarche de conformité vis à vis du DataDock. En raison de l’évolution de la législation, cet environnement est en forte mutation et apporte de nombreux changements sur notre secteur. Ces évolutions apportent un cadre mélioratif puisqu’il impose la nécessité d’être certifié/labellisé et contraint ainsi les organismes de formations à formaliser leurs engagements qualitatifs.

2. Approche micro-économique du marché de la formation professionnelle

Pour affiner l’analyse du marché de la formation professionnelle, notre article va à présent s’orienter sur le modèle de Michaël E. Porter, professeur de stratégie à Harvard, qui permet d’analyser les différentes forces concurrentielles présentes sur un domaine d’activité.

1. Les nouveaux entrants

Le marché de la formation professionnelle est soumis à une réglementation relativement souple puisqu’il n’existe aucune contrainte à ce jour pour l’établissement d’un centre de formation. Les nouveaux entrants peuvent choisir librement le statut de leur organisme de formation et peuvent bénéficier d’aide à la création d’une entreprise. Second point, le marché connaît une intensification de l’apparition de formateurs vacataires sous le régime de l’auto-entrepreneuriat, proposant leurs services aux entreprises avec une tarification hors TVA (taxe sur la valeur ajoutée), leur permettant de pratiquer des tarifs plus bas que la moyenne observée sur le marché actuel. Cependant, si le nouvel entrant souhaite pouvoir travailler en collaboration avec les entreprises utilisant le financement des formations par les actions collectives mises en place par leur OPCA, la modernisation de la législation concernant le secteur de la formation impose aux organismes d’adhérer à la base de données unique « Datadock » et donc de disposer d’une certification qualité de type AFNOR, ISO ou OPQF.

Cette obligation impose donc un coût relativement élevé, installant une barrière à l’entrée supplémentaire pour l’accès au marché de la formation professionnelle, réduisant l’impact des nouveaux entrants sur notre environnement concurrentiel. Les nouveaux entrants ont en somme une moindre influence sur notre marché, mais ils restent cependant une menace, puisqu’ils ont la possibilité de répondre à des besoins de formation précis ou peu complexes.

2. Les produits de substitution

L’offre de produits de substitution sur ce marché est pléthorique puisqu’elle est directement liée aux différents modes d’enseignement et aux méthodes pédagogiques émergentes sur le marché. Ainsi, le secteur a pu voir apparaître les MOOCS et les SPOCS comme nouveau mode de formation, à l’image de l’e-learning qui connaît un véritable regain d’intérêt, mais aussi le développement de la réalité virtuelle au profit des formations axées sur l’informatique technique.

Concernant les formations axées sur le management, l’évolution se porte davantage sur les sessions de team buildings et de team training, des méthodes pédagogiques innovantes permettant d’analyser le comportement de chaque individu au cours d’une animation. Jugées innovantes, ces méthodes sont également de plus en plus plébiscitées par les responsables de formation des entreprises.

En somme, ces méthodes gagnent à être de plus en plus connues, mais la majeure partie des responsables de formation et des responsables des ressources humaines, au niveau européen et national, privilégient toujours plus les formations en présentiel à l’image des intra et interentreprises.

3. Les fournisseurs

Les fournisseurs sont tout d’abord associés aux formateurs vacataires à qui les organismes de formations peuvent faire appel afin de répondre aux demandes spécifiques des entreprises. La tarification pratiquée par ces derniers est automatiquement répercutée sur le coût de la formation, ce point demande donc une négociation entre les deux partenaires. S’ils sont peu nombreux à être présents sur le marché, il est crucial pour chaque organisme de formation de réaliser de véritables partenariats avec ces derniers afin d’assurer des prestations qualitatives et pérennes sur le long terme.

Les fournisseurs peuvent également être assimilés aux entreprises proposant leurs services aux organismes de formation tels que les plateformes de formation à distance ou les éditeurs de logiciels (Adobe, Microsoft…) qui offrent des supports de formation et des certificats propres à leurs logiciels. Si ces certifications sont valorisantes sur les connaissances possédées par le salarié, elles ne sont pas pour autant reconnues sur le marché professionnel et ne sont que très rarement accessibles avec le CPF.

En effet, les formations éligibles à l’utilisation du CPF sont obligatoirement sélectionnées par le COPANEF et le CNEFOP et les éligibilités varient fortement d’une région à une autre. Ainsi, pour un même et seul logiciel, un stagiaire pourra bénéficier du financement de sa certification par son CPF dans la région Parisienne et non dans la région PACA. Cette disparité régionale a donc pour effet de valoriser les grands groupes implantés sur Paris, désavantageant les plus petites structures implantées régionalement.

Le pouvoir de négociation des fournisseurs est donc modéré, mais non négligeable, ces derniers restent largement dépendants des organismes de formation et des institutions légales chargés de la formation telle que le COPANEF et le CNEFOP, seuls décisionnaires qui autorisent ou non qu’une formation certifiée soit reconnue comme éligible au compte personnel de formation.

4. Les clients

Avec la réduction des budgets alloués aux formations, les petites et moyennes entreprises sont à la recherche d’économies constantes sur ce poste de dépense. En effet, avec la réduction des cotisations obligatoires depuis le passage de la loi du 5 mars 2014 et la situation économique dans laquelle évolue les entreprises, les PME axent prioritairement leurs actions de formations sur les formations dîtes « de métier » et les formations obligatoires plaçant les autres thématiques au second plan.

Du côté des grandes entreprises, la demande en formation reste pérenne, mais ces dernières n’hésitent plus à mettre en concurrence les différents organismes tout en privilégiant les formations dispensées par les revendeurs de matériel ou logiciel informatique. De facto, les revendeurs et autres éditeurs de logiciel proposent de plus en plus des offres « groupées » avec des formations assurées par leurs formateurs en interne.

Pour les collectivités locales et les agglomérations, la tendance est à la restructuration en créant purement et simplement, des formations en interne avec l’embauche de formateurs dédiés à cette activité. Globalement, les clients font preuve d’un pouvoir de négociation beaucoup plus intense qu’auparavant et ils n’hésitent plus à déplacer à plusieurs reprises, voire à annuler, des sessions de formation dans le but de pouvoir faire descendre le tarif proposé en mettant en concurrence les différents prestataires répondant à leurs appels d’offres. Si la plupart des entreprises restent « fidèles » à leurs partenaires en formation, elles sont de plus en plus nombreuses à choisir de nouvelles options comme réaliser de courtes sessions de formation avec un nombre restreint de stagiaires afin de connaître la qualité des prestations proposées d’organismes concurrents.

5. Les concurrents existants

La concurrence existante est toujours plus intense, en effet le nombre d’organismes présents sur le marché tend à augmenter au cours des dernières années et les parts de marché que gagnent les grands groupes de la formation professionnelle sont croissantes. À l’image de groupes comme Cegos ou M2i, les grandes structures de la formation étendent leur maillage du territoire national par l’implantation de locaux de formation proche des grandes métropoles Françaises et augmentant toujours plus leur chiffre d’affaires. La concurrence s’intensifie également sur le plan marketing, les grands groupes disposant de ressources financières plus importantes, ces derniers se retrouvent sur la quasi-totalité des sites Internet faisant office de « moteur de recherche » dans les formations dispensées en France. Ces sites qui offrent une véritable visibilité des formations pour les particuliers comme pour les professionnels proposent un référencement au prix fort, réduisant l’accessibilité de ce type de plateforme à de plus petites structures.

3. Conclusions : quelles solutions pour les organismes de formation ?

Pour conclure, le marché de la formation professionnelle tend à continuer son évolution pérenne. L’évolution de son cadre légal et la croissante sensibilisation de chacun à la nécessité de se former en continu, sont les principaux aspects favorables à ce marché.

L’évolution technologique et les investissements massifs en marketing et communication par l’ensemble des acteurs, créer de nouvelles opportunités de développement pour les organismes de formation. Comme pour toutes les entreprises, les organismes font face à une forte mutation de leur secteur (demande, outils de travail, environnement…) et les répercussions de l’épidémie de Coronavirus intensifie toujours plus cette transition.

Les organismes de formation ont donc tout intérêt à investir et développer leur présence digitale par le biais d’actions génératrices de valeur : création d’un site internet, communication par emailing, création de parcours de formation digitalisés…

L’offre commerciale doit également être repensée pour répondre aux attentes des entreprises comme des particuliers : quels sont les logiciels les plus utilisés en entreprise ? Quelles compétences sont les plus recherchées ? Quelles certifications sont recherchées par les entreprises ?

La combinaison de ces deux facteurs est également une recommandation de taille : digitaliser l’offre commerciale et l’expérience client. Le centre de formation peut ainsi décloisonner son activité et gagner en visibilité sur Internet. Cette digitalisation permettra à l’organisme de gagner davantage de nouveaux stagiaires/clients.

Le numérique représente une opportunité de premier plan : accessible et performant, le digital se positionne comme la meilleure solution pour les entreprises souhaitant pérenniser leur activité.

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